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« Selon les résultats provisoires du troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), le Niger comptait au 1er juin 2001 une population de 10 790 352 habitants. Le taux d’accroissement démographique entre le recensement de 1988 et celui de 2001 s’établit à 3,1% par an et, mi-2003, la population du Niger aurait atteint les 11,5 millions de personnes. […] 
Selon la Division de la population des Nations Unies, et compte tenu des tendances observées entre les enquêtes de 1992 et de 1998, l’Indice Synthétique de Fécondité s’établit aujourd’hui à 8 enfants par femme et serait ainsi le plus élevé du monde. 
Les projections des Nations Unies, publiées en 2002, font l’hypothèse (scénario moyen) que la mortalité continuera à décroître et que, parallèlement, la fécondité commencera à baisser au cours de la période 2005-2010, pour atteindre 3,5 enfants par femme en 2050. Selon cette hypothèse, qui reste optimiste quant à la rapidité de la baisse future de la fécondité, la population du Niger atteindrait 53 millions de personnes en 2050, soit 5 fois plus qu’aujourd’hui. Avec une telle population, le Niger sera alors le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique de l’Ouest, après le Nigeria. » (Nourrir, éduquer et soigner tous les Nigériens : la démographie en perspective, p. 9)

L’étude Nourrir, éduquer et soigner tous les Nigériens : la démographie en perspective a été réalisée par John F. May, Soumana Harouna et Jean-Pierre Guengant avec le soutien de la Banque Mondiale.
« Cette étude entend, d’une part, procéder à un examen des questions de population et de santé de la reproduction au Niger, et d’autre part, proposer des pistes concrètes pour une véritable prise en compte de ces variables dont l’importance est toujours largement sous-estimée, notamment dans le document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Le présent rapport soutient que si le Niger veut améliorer les conditions de vie et de santé des pauvres et atteindre les ODM qu’il s’est fixé et qui sont identiques à ceux de la SRP, l’une des problématiques majeures auquel il sera confronté sera de répondre aux besoins d’une population en croissance rapide, et entre autres à ses besoins en matière de santé de la reproduction. En conséquence, les 3 objectifs principaux de cette analyse sont :
- D’examiner les différents problèmes de population et de santé de la reproduction, et notamment les effets de la croissance démographique sur la sécurité alimentaire, la scolarisation et la couverture sanitaire ; 
- De proposer des solutions concrète pour réduire la forte croissance actuelle de la population et de faire face à ses besoins en matière de santé de la reproduction ; 
- D’aider à identifier les acteurs clés nigériens ainsi que les éventuels leaders sur ces questions. » (idem, p. 11)

« L’avenir du développement socio-économique du pays se joue en grande partie sur la maÎtrise de la croissance démographique – et tout dépendra en définitive du degré d’attention que les dirigeants nigériens accorderont à cette variable clé. […]
L’étude cherche à alimenter le débat relatif au choix fondamental qui est aujourd’hui posé au Niger. » (Idem, p. 13)