New York - (USA), 21 septembre 2022 – Le Président de la République du Niger S.E Mohamed Bazoum, a présidé, ce mercredi 21 septembre à New-York, en marge de la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, une Table Ronde pour solliciter, auprès des partenaires, un financement pour la création des internats de filles dans certains collèges ruraux afin de créer un environnement d’enseignement meilleur pour les filles.
Cette rencontre organisée par le Niger avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA au Niger), a vu la participation de nombreux partenaires techniques et financiers et de plusieurs pays et amis du Niger.
Plusieurs contributions ont été annoncées par les bailleurs de fonds. Ainsi la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) a annoncé la construction de 100 internats équipés, de même l’Arabie Saoudite a annoncé la construction de 40 autres internats équipés. Il y a eu également l’annonce de plusieurs milliards de dollars plusieurs pays et organismes internationaux. L’on peut citer la Belgique, le Danemark, le Luxembourg, la Belgique….
Les autorités nigériennes ont prévu la construction progressive de 100 internats d’élèves filles d’ici à 2026 et qui accueilleront chacun un effectif progressif pour les quatre niveaux du collège (6ème, 5ème, 4ème et 3ème) d’au moins 50 à 200 élèves filles sur les 4 années.
Ainsi au premier temps le projet d’internat sera dédié aux jeunes filles en milieu rural et nomade en vue de leur plus grande vulnérabilité. Il s’inscrit dans un plan de transition de l’éducation nationale avec une stratégie visant à améliorer la qualité de l’enseignement au Niger. Les internats offrent aux filles un espace protégé et sécurisé pour apprendre.
La création des internats de filles au Niger permettra d’améliorer le maintien des jeunes filles dans l’enseignement secondaire, contribuera à assurer la transition démographique en soustrayant les filles des mariages précoces et forcés et de la maternité précoce en contribuant au développement du capital humain au Niger.
‘’C’est par le biais de l’éducation que nous voulons notamment affronter le défi de la démographie auquel le développement de notre pays est confronté. Nous voulons donner plus de chance aux filles de durer à l’école et de leur faire contribuer au développement du pays par la création des richesses qui vont découler des apprentissages qui seront acquis dans le cadre de l’éducation ’’, a déclaré le Président de la République du Niger S.E Mohamed Bazoum.
Au Niger, le taux d’alphabétisation reste parmi les plus bas au monde, même s’il a augmenté de 29% à 35% entre 2005 et 2018. Toutefois en milieu rural et nomade, les performances restent faibles avec une disparité en défaveur des filles, particulièrement dans le 1er cycle de l’enseignement secondaire.
L’absence de collège dans les villages oblige les filles à parcourir des longues distances en s’exposant à l’insécurité, aux abus et la violence basée sur le genre.
