Vous êtes ici

Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin colonel-major Garba Hakimi s’est rendu au Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale (CNRFO) pour une visite d’inspection en compagnie du Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Niger. Les travaux de réhabilitation entrepris au CNRFO ont permis d’augmenter la capacité d’accueil de ce centre national de référence et d’offrir aux agents un cadre de travail décent, et aux patientes un cadre de vie agréable.

Le Directeur du Centre nationale de Référence de la fistule obstétricle explique au Ministre en charge de la Santé et au Représentant de UNFPA le fonctionnement de son établissement. 

La réhabilitation du CNRFO a été assurée par quatre agences onusiennes à savoir UNFPA, l’UNICEF, le PNUD et ONUFEMMES au compte de l’Initiative Spotlight visant à soutenir les efforts du Niger dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Les travaux sont exécutés par le Génie militaire. Un cabinet d’architecture en assure le contrôle. Le Ministre en charge de la santé a remercié et encouragé l’ensemble des partenaires intervenant dans la lutte contre la fistule obstétricale au Niger et en particulier UNFPA.

Un centre où les femmes victimes de la fistule obstétricale reçoivent des soins et de l’écoute

Au CNRFO de Niamey, huit femmes sont opérées par semaine en moyenne. Elles viennent de toutes les régions du pays et aussi des pays voisins. Elles y reçoivent des soins et de l’écoute à l’abris des préjugés. En 2023, 376 femmes ont été opérées de la fistule obstétricale.

Selon Dr Abdoulaye Idrissa, chirurgien urologue, Directeur Général du CNRFO, il y a une avancée dans la prise en charge de la fistule obstétricale au Niger. A travers les campagnes de sensibilisation, les populations ont été informées sur la prévention et sur la prise en charge gratuite de la fistule obstétricale. Les femmes admises au centre l’appellent affectueusement ‘’Baba’’, autrement dit « papa » parce qu’il aide ces femmes meurtries par la maternité et souvent rejetées par leurs proches à renaître.  ‘’ Nos papas nous ont mis au monde. La fistule nous a tué. Tu nous as ramené au monde. Tu es notre papa’’, a témoigné Hadiza, une femme guérie de la fistule. 

‘’ La réhabilitation du CNRFO va sans nul doute améliorer le confort de vies de ces femmes qui, avant d’être admises au centre, ont perdu l’estime de soi. Certaines arrivent totalement désemparées, ignorant même leurs noms, prénoms et âges.’’, raconte Dr Abdoulaye Idrissa.

Visite du batiment réhabilité

Chaque année, des camps de formation et d’opération chirurgicale de la fistule obstétricale sont organisés à travers le pays. Cette année, 32 chirurgiens ont été formés sur la prise en charge des cas simples de fistules. Une fois l’opération intervenue, les femmes restent au centre pour des conseils et un accompagnement. Ensuite, commence leur réinsertion socioéconomique une fois qu’elles ont regagné leur milieu d’origine.  

La fistule obstétricale résulte d’une communication anormale entre l'appareil génital et l'appareil urinaire de la femme. Intervenant pendant l’accouchement, elle touche le plus souvent les femmes qui ont un problème d’accès aux soins et survient le plus souvent parmi les populations les plus pauvres.

Photo de famille