Un atelier de validation du Plan de Sécurisation des Produits de Santé de la Reproduction (SPSR) a démarré ce matin à Niamey, sous la présidence de Monsieur Issa Lamine, Ministre de la Santé Publique.
Le plan de sécurisation des produits de santé de la reproduction est l’aboutissement d’un partenariat entre le Ministère de la Santé Publique, l’UNFPA, l’USAID et plusieurs autres acteurs. Il intervient dans un contexte national marqué par une forte croissance démographique (3,3%), une couverture insuffisante des services de santé de base (49, 8%), un accouchement assisté par un personnel qualifié de 17,2%, un faible taux de la contraception moderne (5%), une couverture prénatale et post natale faibles respectivement de 46,4% et 24 %, un taux de dépistage des complications obstétricales bas de 4,4% et un fort taux de décès maternel qui est de 648 pour 100 000 naissances vivantes.
Dans son intervention, le Ministre de la Santé Publique a souligné que la Santé de la Reproduction a toujours été au centre des préoccupations des autorités du Niger. Cet engagement s'est concrétisé par l’adoption de plusieurs textes de loi en faveur de la Santé de la Reproduction, l’affectation d’une ligne budgétaire pour l’achat des produits, la gratuité des principales composantes de la Santé de la Reproduction notamment, la contraception, les Consultations Prénatales, les Consultations Post Natales, les Césariennes et les soins aux enfants de moins de 5 ans, l'engagement du Niger dans l'élaboration et la mise en œuvre des plans d'action et traités internationaux relatifs à la Santé de la Reproduction, entre autres, la Feuille de route, le Plan d'action de Maputo, l'engagement de la Première Dame pour les solutions aux problèmes de santé touchant la femme.
Prenant la parole, le Représentant de l’UNFPA, Monsieur Boureima Diadié a rappelé que la Conférence Internationale sur la Population et le Développement CIPD, tenue au Caire en 1994, a recommandé aux Gouvernements de rendre accessibles, acceptables, et disponibles, les services en matière de Santé de la Reproduction, y compris la planification familiale pour tous les usagers. Et tout récemment encore, la Session Spéciale de la Conférence des Ministres de la Santé de l’Union Africaine tenue a Maputo (Mozambique) du 18 – 22 septembre 2006, dont le thème a porté sur « Accès universel aux services intégrés de santé en matière de sexualité et de reproduction en Afrique », a reconnu que les pays africains risquent de ne pas atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) s’ils n’améliorent pas de manière significative l’état de santé de leurs populations en matière de sexualité et de reproduction.
La santé de la mère qui est au coeur du mandat de l’UNFPA, est une affaire de tous, car de par le monde, à chaque minute, une femme meurt en donnant naissance, brisant ainsi une famille et mettant en jeu l’avenir et le bien-être des enfants survivants. Pour chaque femme qui meurt, une vingtaine de femmes ou davantage, sont victimes de graves complications. Et c’est pour cela que le Fonds des Nations Unies pour la population au Niger, en partenariat avec le Ministère de la Santé Publique, a participé à toutes les étapes du processus ayant abouti au plan de sécurisation des produits de SR.
Le Représentant de l’UNFPA a également rappelé que ce plan de sécurisation des produits SR vient renforcer la Feuille de Route pour la Réduction de la mortalité maternelle et néonatale adoptée par le Gouvernement et les partenaires en mars 2007.
Il a enfin souligné que ce plan est un outil de plaidoyer et de mobilisation de ressources pour que « chaque personne puisse choisir, obtenir, et utiliser les produits de Santé de la Reproduction de qualité à chaque fois qu’elle en manifeste le besoin », et que l’UNFPA est prête à accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de ce plan.