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La Vice-Secrétaire Générale de l’Organisation des Nations Unies, Amina   Mohammed a rencontré ce mercredi 1er mars à Niamey, l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) en marge du Forum Régional Africain sur le Développement Durable, organisé à Niamey du 27 février au 02 mars 2023.

Mme Amina Mohammed était accompagnée à cette rencontre de Madame Lydia Zigomo Directrice Régionale du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) pour l’Afrique Orientale et Australe (ESARO), de Mme Louise Aubin Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger et de Dr CISSE Aboubakar Représentant Résident a.i de l’UNFPA au Niger.

Le mot de bienvenu a été prononcé par l’honorable chef de canton de Mirriah, Moutari Moussa qui s’est réjoui du fait qu’à chaque visite au Niger, Mme Amina Mohammed rencontre les chefs traditionnels.

Dans son intervention la coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin, a salué l’excellent partenariat entre le Système des Nations Unies au Niger et la chefferie traditionnelle.

Prenant la parole au nom des chefs traditionnels, l’honorable chef de canton de Karma, Amirou Abdoulaye Nouhou, a brossé un tableau des interventions des chefs traditionnels au Niger appuyées par le Système des Nations Unies avec un accent particulier sur le travail de l’UNFPA.

Le chef de canton de Karma, Amirou Abdoulaye Nouhou a ainsi précisé que :  ‘’L’UNFPA accompagne l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre de plans d’action dédiés par les chefs de canton. Des plans d’actions cantonaux structurés autour de la Planification Familiale (PF), la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), le mariage des enfants et l’autonomisation des femmes’’.  Il a également souligné l’apport de la chefferie traditionnelle dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19.

Les échanges entre Mme Amina Mohammed et les chefs traditionnels se sont également articulés autour de la problématique démographique, de l’initiative présidentielle de l’internat des jeunes filles en milieu rural, de la PF, et du rôle de réconciliateur que jouent les chefs traditionnels dans leurs communautés. Il a été aussi question de l’emploi de jeunes filles, de la pauvreté et des activités génératrices de revenus tant pour les hommes que pour les femmes et les filles.

A cet effet, les chefs traditionnels ont souligné l’existence de plusieurs initiatives au niveau communautaire qu’ils mettent en œuvre avec l’accompagnement technique et financier de l’UNFPA.

Le chef de canton de Madaoua, l’honorable Mahamane Manirou Magagi a surtout évoqué les écoles des maris qui sont de véritables catalyseur pour atteindre zéro décès maternels évitables, zéro besoin non satisfait en Planification Familiale et zéro violence basée sur le genre.  Cette idée est aussi partagée par le chef de canton de Illela, l’honorable, Yacouba Habibou Oumani.  ‘’ Les écoles des maris transforment positivement les mentalités au niveau des quartiers et villages où les hommes soutiennent leurs femmes en ce qui concerne la santé maternelle’’, a-t-il expliqué.

La coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, madame Louise Aubin s’est beaucoup réjouit du rôle de protection que les chefs traditionnels jouent dans leurs communautés.   ‘’ J’ai vu au niveau de vos palais respectifs, des endroits dédiés à cette tâche de protection‘’, a- t- elle souligné.

Les chefs ont également proposé la multiplication des centres de formation au profit des filles qui ont quitté l’école au secondaire afin qu’elles puissent avoir un métier qui va leur permettre de s’insérer dans le tissu économique. Ils ont également formulé à l’endroit de la Vice-Secrétaire le vœu d’offrir les mêmes opportunités pour les hommes avec l’intensification des cultures de contre saison et l’élevage.

A la question sur le soutien et l’engagement des chefs sur la création des internats de filles en milieu rurale posée par la Vice-secrétaire Générale des Nations Unies, les chefs ont répondu à l’unanimité que cela viendra renforcer leur travail car chaque chef, a dans sa cour des filles du secondaire qu’il héberge.

Au Niger les chefs traditionnels sont les garants de valeurs de progrès, de sécurité et de bien-être collectif.  Ils sont assurément des influenceurs incontournables par leur capacité de mobilisation sociale et leur crédibilité aux yeux des populations dont ils ont la charge d’administrer.

Souleymane Saddi Maâzou

Communication UNFPA