Vous êtes ici

Le Partenariat de Ouagadougou est un mouvement pour accélérer l’utilisation des services de Planification Familiale dans les neuf (9) pays de l’Afrique de l’Ouest francophone que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, Mauritanie, le Niger, le Sénégal, et le Togo. Depuis son lancement en 2011, le Partenariat de Ouagadougou organise chaque année, une rencontre qui regroupe l’ensemble de ses parties prenantes parmi lesquelles les représentants des Gouvernements, les Partenaires Techniques et Financiers, les organisations de la société civile et les jeunes, pour partager les progrès enregistrés dans les pays, célébrer les succès, discuter des défis rencontrés et convenir des solutions et des priorités à considérer pour l’année prochaine.

Plus de 300 participants venus des pays du Partenariat de Ouagadougou ont pris part à cette 11ème édition qui s’est tenue à l’hôtel Radisson de Niamey.

D’éminentes personnalités du domaine de la Planification Familiale des niveaux régional, continental et mondial étaient présents à Niamey parmi lesquelles la Directrice Régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Argentina Matavel Piccin, la Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UPCO), Maria Ba, la Directrice Exécutive de FP2030, Dr Samukeliso Dubé, le Directeur Général du hub régional de l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre pour le FP2030, Dr Fenosoa Ratsimanetrimanana

‘’ Deux (2) des trois (3) résultats transformateurs de l’UNFPA visent à mettre fin aux besoins non satisfaits en Planification Familiale et au décès maternels évitables d’ici 2030. L’UNFPA est par conséquent un partenaire stratégique du Partenariat de Ouagadougou et continuera à soutenir et travailler avec les gouvernements et les partenaires pour l’atteinte de ces objectifs’’ a déclaré dans son discours Argentina Matavel Piccin, Directrice Régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) qui participe à cette réunion avec plusieurs autres Représentants des Bureaux Pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA. Madame Argentina Matavel Piccin a ainsi réitéré en ces termes la collaboration de l’UNFPA avec la RAPO : ‘’J'invite l'Unité de coordination du partenariat de Ouagadougou à travailler avec nous et à poursuivre notre parcours ambitieux, en garantissant une amélioration durable d'une approche de la santé et les droits sexuels et reproductifs fondée sur les droits’’.

C’est le Premier Ministre nigérien S.E Ouhoumoudou Mahamadou qui a procédé à l’ouverture de ces assises ; et qui dans son discours a souligné que cette 11ème Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou est une occasion supplémentaire pour le Niger de démontrer sa totale adhésion au Partenariat de Ouagadougou et son engagement à faire avancer l’agenda régional sur les questions de santé de la reproduction et de la Planification Familiale et leur contribution à la capture du dividende démographique. 

En félicitant les plus hautes autorités nigériennes pour leur engagement en faveur de la capture du dividende démographique, la Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, Marie Ba, a précisé dans son discours que ; ‘’Pendant cette RAPO, nous ferons le point sur les avancées des pays en tenant compte des indicateurs clés de planification familiale, mais aussi de notre objectif d’atteindre 13 millions d’utilisatrices de méthodes modernes de contraception avant 2030…’’

La Directrice Régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations pour la Population (UNFPA) Argentina Matavel Piccin a modéré au 2ème jour de cette 11ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou un panel sur le thème ; Amélioration des Droits et de la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) des Adolescents et jeunes et la capture du dividende démographique au Niger : défis et perspectives.

Le panel était composé de : Dr Idi Illiassou Mainassara, Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales du Niger et Monsieur Hachimou Abdoul Karim, Secrétaire Générale du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant du Niger.

Après les présentations de deux panélistes et les échanges avec l’assistance des défis ont été relevés pour le Niger.

Il s’agit entre autres de ; la faible couverture sanitaire du pays (52%) qui constitue un obstacle à une offre de services de qualité, l’insuffisance et la faible qualité des ressources humaines en santé et le terrorisme qui a amené le gouvernement a affecté une grande partie du budget dans la sécurité. Du coup l’engagement pris par le Niger d’affecter 10% du budget national à la santé n’a jamais été respecté. Il oscille toujours autour de 6%.

Il faut également citer parmi les défis majeurs la mauvaise coordination et gouvernance de certaines structures de santé, la non disponibilité des données et les problèmes de distribution des produits au dernier kilomètre.

En ce qui concerne les jeunes et adolescents le défi majeur relevé est la mise à échelle de différents programmes et initiatives en matière de santé à l’endroit de ces derniers. Des initiatives à succès comme le programme Illimin des adolescentes et les écoles des maris et futurs maris ont été citées en exemple.

Cependant l’implication des leaders traditionnels dans la mise en œuvre des programmes et initiatives de santé à l’endroit des jeunes a été salué, mais aussi a été perçu comme une meilleure perspective de pérennisation de ces actions. 

Les jeunes au cœur du développement

La réunion de Niamey a placé les jeunes au cœur de l’événement, c’est pourquoi la première journée de cette rencontre a été dédiée à la jeunesse. C’est le Ministre nigérien Sékou Doro Adamou en charge de la Jeunesse et des Sports qui a procédé au lancement le 12 décembre 2022 de l’événement des jeunes dans la grande salle plénière de l’hôtel Radisson Blu de Niamey.

Dr Samukeliso Dubé, Directrice Exécutive de FP2030 a lors de son allocution, entre autres, réitéré l’engagement de FP2030 et des partenaires à soutenir davantage les efforts des pays membres de l’espace RAPO et encouragé les jeunes à s’approprier les outils et services de la planification familiale pour en tirer au maximum les avantages pour leur mieux-être et l’épanouissement collectif.