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Ce jour, 1er décembre, le Niger, à l’instar de la Communauté Internationale, a célébré la VIIIème édition de la Journée Internationale de lutte contre le SIDA. Le thème de cette Journée est « tenir vos engagements ».

Le programme de lancement de cette Journée, placée sous le Haut Patronage de Son Excellence Madame la Première Dame, Marraine de lutte contre le SIDA, a débuté par une marche des organisations et associations de la lutte contre le VIH SIDA. De nombreuses femmes, hommes et jeunes venues de tous les quartiers de Niamey, les Autorités Administratives, ont marché de la Place de la Concertation au Palais des Sports de Niamey, où a eu lieu la cérémonie de lancement de la Journée.

Plusieurs allocutions ont marqué cette cérémonie, notamment, le mot de bienvenue du Gouverneur de la région de Niamey, l’intervention du Président de l’association des personnes vivant avec le VIH, le discours du Ministre de la Santé Publique, de Mr Yacine Diallo, Coordinateur Résident a.i du Système des Nations Unies, Président du Groupe Thématique ONUSIDA.

Dans son intervention, Mr Yacine Diallo a rendu un hommage à son Excellence Madame la Première Dame, Marraine de lutte contre le SIDA et témoigné de toute la reconnaissance du Système des Nations Unies pour son constant soutien et son engagement personnel en faveur de la lutte contre le SIDA. Il a également saisit cette occasion, pour féliciter le Gouvernement du Niger pour la création de la Coordination Intersectorielle de Lutte contre le Sida (CISLS). Une initiative qui reflète l’engagement des Autorités à créer les conditions d’une riposte appropriée pour lutter contre la pandémie du VIH a-t-il indiqué.

En effet, lors du Sommet du Millénaire tenu à New York en septembre 2000, les dirigeants des 189 Etats membres des Nations Unies, dans leur vision commune de rendre le monde plus sûr, plus sain, et plus équitable, s’étaient engagés pour atteindre huit (8) Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) d’ici 2015, au rang desquels l’Objectif 6 qui vise à  Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.

En prenant ainsi solennellement l’engagement de stopper et d’inverser le cours de la pandémie du VIH, la Communauté Internationale a mesuré la place centrale de la riposte au VIH pour la santé et le bien-être futur de notre planète. Mais, a souligné le Coordinateur Résident a.i du Système des Nations Unies, le chemin qui reste à parcourir dans le combat que nous menons tous ensemble contre le VIH est encore long, car, aujourd’hui encore, quotidiennement, près de 7 500 personnes sont infectées par le VIH et 5 500 personnes meurent du Sida, parce qu’elles n’ont pas eu accès à des services de prévention et de traitement du VIH. 

Dans ce combat, le Niger a aussi du chemin à parcourir quand on réalise qu’en 2007, i) seulement 2.4% des adultes de 15-49 ans ont subi le test du VIH et en connaissent le résultat, ii) seules 15% des femmes enceintes séropositives subissent le protocole de la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant, iii) seulement 8.1% d’élèves du primaire et du secondaire reçoivent un enseignement relatif au VIH/SIDA et iv) sur 10 personnes vivant avec le VIH et dans le besoin d’un traitement antirétroviral, une seule reçoit effectivement le traitement.

Toutefois, il faut relever que le Niger est également sur  la voie de la stabilisation de la pandémie. En effet, le rapport 2008 de l’ONUSIDA souligne qu’au Niger, le taux de séroprévalence de l’infection à VIH se situe à 0.8 % parmi la population adulte.

Ceci signifie néanmoins, qu’à ce jour, 60 000 nigériens vivent avec le virus dans leur corps, parmi lesquels 3 200 enfants ; 4.000 personnes sont déjà décédées à cause de cette maladie engendrant environ 25 000 orphelins.  

Ces chiffres bien que moins alarmants au regard de la situation qui prévaut dans bien d’autres pays d’Afrique, interpellent tous, Autorités, Partenaires Techniques et Financiers, Organisations de la Société Civile, Communautés, personnes vivant avec le VIH. Il faut, pour relever, maintenir la dynamique de mobilisation des ressources alors que sévit une crise économique et financière majeure au niveau mondial, renforcer la prévention et assurer l’accès universel au traitement du VIH et maintenir durablement l’intensité de nos efforts  dans le cadre de la riposte sur le long terme.

Mr Yacine Diallo, Coordinateur Résident a.i du Système des Nations Unies Président du Groupe Thématique ONUSIDA a annoncé qu’une belle coalition des Agences du Système des Nations Unies va appuyer la riposte nationale à travers un Programme conjoint VIH pour la période 2009-2013.
 
Dans son intervention, le Coordonnateur National de la Coordination Intersectorielle de lutte contre le SIDA, Dr Idé Moussa a souligné que la situation de la pandémie, n’est pas aussi alarmante au Niger en comparaison d’autres pays africains, car le taux de prévalence qui était de 0,87% en 2002 est descendu à 0,7% en 2006 chez les adultes de 15 à 49 ans. Cependant, la séroprévalence est variable selon les groupes avec 3,8% pour certains et atteignent 25,4% pour d’autres. Pour intensifier les actions de prévention, les centres de dépistage et les centres prescripteurs ainsi que les sites de la prévention de la transmission Mère-Enfant ont été multipliés pour les rendre plus proches des malades. Dr Idé Moussa a également souligné qu’il existe à ce jour 13 centres prescripteurs implantés dans tout le pays et dotés d’équipements modernes de diagnostic et de suivi. Par ailleurs, le cadre stratégique national de lutte contre le Sida, l’élaboration des plans régionaux et la validation du plan national de suivi évaluation constituent, selon le Coordonnateur National, des atouts essentiels pour renforcer la lutte.

Les festivités se sont poursuivies avec la finale du tournoi de basket Ball qui a opposé l’équipe du Lycée Bombay et celle du Lycée Kassai et qui a vu la victoire du Lycée Kassai.