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Niamey, du 28 au 30 Novembre 2008

Le Réseau National pour l’Elimination de la Fistule au Niger (REF), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a organisé à l’Hôtel Concorde de Niamey, du 28 au 30 novembre 2008, un atelier national sur le processus d’harmonisation de la réinsertion socio-économique des femmes guéries de fistule obstétricale.

Les objectifs de cet atelier est de i) capitaliser les expériences développées en matière de RSE des femmes victimes de fistule obstétricale; ii) harmoniser le contenu du module de formation en matière de Santé de la Reproduction adressé aux femmes victimes de fistule obstétricale et les supports de collecte de données; iii) proposer des Activités Génératrices de Revenus (AGR) adaptées au contexte socioéconomique des femmes victimes de fistule obstétricale et iv) évaluer les capacités et les besoins de renforcement des capacités des ONG en réinsertion socio-économique.

Cet atelier est destiné aux membres des ONG nationales et internationales, les cadres du Ministère de la Santé Publique et du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant y compris les points focaux REF, les Partenaires Techniques et Financiers, les Représentants des Hôpitaux qui mènent les activités de réinsertion et les femmes victimes de fistule obstétricale.

Dans son intervention à l’occasion de cet atelier, le, Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population au Niger, Mr Yacine Diallo a souligné que les objectifs poursuivis à travers cet atelier sont pertinents, car il s’agit de se pencher sur l’amélioration des conditions de vie de mères, de femmes ayant échappé à la mort mais qui, le plus souvent, continuent à endurer des souffrances psychologiques atroces pour avoir été ou pour être encore abandonnées par les siens, humiliées et exclues. Mr Yacine Diallo a également souligné que « c’est un devoir pour nous tous de parler de la fistule, d’en reparler, de nous concerter à ce sujet, d’affiner les approches de lutte. Telle est notre conviction au niveau de l’UNFPA d’autant que l’éradication de la fistule est au cœur du mandat de l’UNFPA et d’autant que l’éradication de la fistule constitue également une priorité pour le Gouvernement du Niger, mais aussi, et de plus en plus, de nombreux partenaires de la Société Civile ».

En procédant à l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire Général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a indiqué que le Niger que le Niger a inscrit la santé maternelle et la lutte contre la fistule obstétricale au sein des ses priorités. Cet engagement s’est traduit par la création dès 2003 du Réseau national pour l’Elimination de la Fistule obstétricale. Evoquant la réinsertion socioéconomique, le Secrétaire Général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a rappelé qu’elle consiste à redonner à la femme guérie de la fistule, une place dans la société, en renforçant ses connaissances en matière de santé de la reproduction, y compris la fistule obstétricale, ainsi que ses capacités économiques. Il a enfin, salué et remercier les partenaires techniques et financiers, en particulier l’UNFPA pour leur contribution aux efforts de réduction de la Mortalité Maternelle et Néonatale.

Il faut noter que cet atelier fait suite à une évaluative du processus de réinsertion Socioéconomique des femmes victimes de Fistule obstétricale conduite par le REF et l’UNFPA en 2007 et qui a fait ressortir que la majorité des femmes réinsérées adoptaient des comportements favorables en matière de SR et nous ne pouvons que nous en réjouir. En même temps, cette étude relève quelques insuffisances, notamment, la non concordance entre les formations professionnelles reçues par les femmes guéries de fistule au cours du séjour dans les Centres de réintégration et les activités qu’elles mènent effectivement, une fois de retour dans leurs communautés.

D’autres insuffisances portent sur les limites relatives des capacités des différentes parties prenantes de mise en œuvre des activités de réinsertion socioéconomique, la faiblesse et les disparités des modalités pratiques de gestion des fonds mis à disposition des associations pour la réinsertion socioéconomique.