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Il y a cinquante ans, le 13 mai 1968, le monde a déclaré que la planification familiale était un droit fondamental.

Pour réaliser pleinement ce droit à la planification familiale, il doit être un choix universellement disponible. L'UNFPA et l'Organisation mondiale de la santé ont reconnu neuf normes qui doivent être respectées dans chaque communauté, pour chaque individu.

1. Non-discrimination

Les informations et services de planification familiale ne peuvent être restreints en fonction de la race, du sexe, de la langue, de la religion, de l'appartenance politique, de l'origine nationale, de l'âge, du statut économique, du lieu de résidence, du handicap, de l'état civil.

2. Disponibilité

Les informations et moyens de contraception doivent être disponibles en quantité suffisante, avec une variété suffisante, pour répondre aux besoins de tous. C'est une nécessité pour les droits de l'homme, tout comme l'accès à l'eau potable, à des installations sanitaires adéquates et à un minimum de soins de santé.

Bien sûr, de nombreux facteurs sous-jacents influent sur la disponibilité de l'information et des moyens de contraception, tels que la qualité du système éducatif et l'infrastructure de santé. Cependant, ces problèmes doivent être surmontés, car il s’agit de droits fondamentaux.

Des femmes s'informent sur la planification familiale dans une clinique en Tunisie en 1987. Le droit de planifier sa famille a changé la donne pour les femmes. © Photo ONU / John Isaac

3. Accessibilité

Les pays doivent veiller à ce que les produits et services de planification familiale soient accessibles à tous. Cela signifie que les services et l'information doivent être physiquement accessibles et abordables.

4. Acceptabilité

Les services et l'information en matière de contraception doivent être fournis de manière digne, en respectant à la fois l'éthique médicale moderne et la culture des personnes recevant ces services.

5. Qualité

Les informations sur la planification familiale doivent être clairement communiquées et scientifiquement précises. Les produits contraceptifs doivent être non périmés et les moyens de contraception doivent être fournis par du personnel de santé qualifié, dans un environnement sûr et hygiénique.

6. Prise de décision éclairée

En matière de reproduction, chaque personne doit être habilitée à faire ses choix en toute autonomie, sans pression, contrainte ou fausse déclaration. Un conseil complet sur les moyens de contraception doit permettre aux individus de faire leurs choix en toute connaissance de cause, et ils doivent être libres de refuser les options qui ne leur conviennent pas.

Une sage-femme offre des conseils en planification familiale au Cambodge. Les agents de santé doivent être formés pour préserver la vie privée et la confidentialité des patients. © Nicolas Axelrod/Ruom pour l'UNFPA

7. Vie privée et confidentialité 

Tous les individus doivent jouir du droit à la vie privée lorsqu'ils recherchent des informations et des services de planification familiale. Les agents de santé doivent être formés pour préserver la confidentialité de toutes les personnes exerçant leur droit à la planification familiale.

8. Participation

Les pays ont l'obligation d'assurer la participation active et informée des individus aux décisions qui les concernent, notamment sur les problèmes de santé. Cela signifie, par exemple, que les femmes - qui sont souvent les principales bénéficiaires des services de planification familiale - doivent être représentées dans l'élaboration des politiques liées à ces services. Les jeunes doivent être inclus dans les efforts visant à promouvoir l'éducation en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale. Les perspectives des groupes vulnérables et marginalisés doivent être intégrées dans la prestation de services dans ces communautés.

9. Responsabilité

Les systèmes de santé, les systèmes éducatifs, les dirigeants et les décideurs doivent être responsables des efforts déployés pour réaliser le droit de l'homme à la planification familiale. Cela signifie que les femmes, les jeunes et les populations marginalisées doivent être informés de leur droit, et avoir la possibilité d’obtenir la réparation de leur préjudice si ce droit est bafoué.