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Le village de Komba, situé à 28 kilomètre de la capitale, est un symbole de la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines au Niger. En effet, en 1994, pour la première fois dans le pays, un représentant local du Ministère de la Santé dénonçait la pratique de l’excision dans la région. 
La journée « tolérance zéro » était organisée par le Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles (CONIPRAT). Le point fort de la journée a été la déclaration solennelle de 24 villages des alentour de Tillabéry d’abandonner la pratique des MGF. Des exciseuses sont symboliquement venue déposer leur lame de rasoir ; utilisées pour les Mutilations dans des conditions de stérilisation précaires.

Dans son discours, Madame Abdoulwahid Halimatou Ousseini, Ministre du Développement Social a insisté sur les conséquences dramatiques des MGF (y compris la transmission du VIH/Sida). Elle a appelé le Gouvernement à sévir contre la pratique des MGF.
En effet, depuis juin 2003, une loi condamne pénalement les auteurs et les complices de MGF. A ce jour pourtant, personne n’a encore été jugé pour avoir commis ce crime. De nombreuses personnes – hommes et femmes – considèrent encore que l’excision est une garantie de la pureté des jeunes filles et un passage obligé pour pouvoir se marier plus tard.

Les cérémonies et les sensibilisations communautaires ont été largement couvertes par les médias nationaux. En collaboration avec les autres partenaires au développement, l’UNFPA a apporté un soutien financier à la Journée « tolérance zéro » pour un montant de 1.522 $